samedi 8 mars 2008

Les cauchemars de Lambert

Réunion des jeunes pour trouver un titre à leur revue.
- Zig zag…
- Non, c'est trop tordu!
- Faudrait que ça fasse sens!
- … et que le logo ait du contraste!
- Je peux mettre mes pantoufles?
- Carambolage!
- Ouais, avec un K!
- Alors, non !
- Bon alors quoi ?
- Ouais,Koa, avec un K !
- T'a pas un truc à fumer ?
- T'as arrêté de fumer !
- Depuis 3 semaines !
- Donc t'as rien…
- Si des pantoufles…
- Ca fait pas tellement sens tout ça…
- Et pourquoi pas … linéaire!
- Non ! Je ne suis pas d'accord !
- Ben quoi … comme nom de revue!
- Ou alors on trouve le titre après !
- De toute façon c'est que le numéro zéro !
- Avec un Z
- Il y a que toi que ça fait rire
- Ben, c'est déjà ça.
Je n'arrivais pas à dormir.
J'entendais ça... ça me démangeait déjà.
Ce fut pire après et ça se passait loin.
Encore un cauchemar abominable et un réveil en sueur.
Je ne me rappelle que la fin : j'étais en vacances.

Lambert et son fils

- Dis Papa, tu me lis une histoire ?

Dans les films, c'est supposé être un bon moment.

- Dis Papa, pourquoi que t'es tout rouge ?
- C'est rien, Pierre, c'est juste que ça me gratte.
J'ai sorti la dernière traduction de notices d'électroménager et j'ai commencé à lire.
Pierre m'interrompit.
- Y'a des monstres dans ton histoire ?
Il semblait ignorer que le monstre c'était lui.
- Oui Pierre quand on se trompe de bouton, il y a un monstre. Par exemple, tu laves à 60° au lieu de 30° et le rouge est rose.
- C'est rigolo ton histoire de monstre.
Je le gratifiais d'un sourire pour le remercier de son indulgence.
- Mais c'est quoi un degré ?
- C'est comme ton bain, à 30° t'es pas content à 37° tu souris. Un degré c'est quand il fait trop chaud ou trop froid, répondis-je en sueur.

L'enfance de Lambert

Par combien d'essais infructueux me fallut-il passer ?
Pourquoi ne savent-elles pas se taire ?
Ça a commencé comme ça, moi au début je disais rien.
Je tenais pour la première fois la main d'une copine dans la mienne.
Il faisait nuit, le jardin était noir, la musique de la fête nous parvenait assourdie. Nous avions froid. Nous partagions mon blouson.
Il y a toujours une première fois et on ne sait comment faire pour qu'elle accepte de se laisser embrasser. Mais elle semblait aussi inexpérimentée que moi, sinon cela se serait su au lycée.
- A quoi tu penses Lam ?
- A toi, à nous !
J'avais entendu ça la veille dans une série télé.
- Et toi ?
- Imagine, on serait tranquille, deux rescapés d'un bateau vaincu par la tempête, une île, rien que nous et des années pour nous apprivoiser.
J'ai dû la quitter pour vomir !